Amusaté é Boujaté présente "Animal", le film de Cyril Dion
Le 19/05/2022 de 20:30 à 22:30
- Salle Matras, Grozon - Saint-Barthélemy-Grozon
La bande annonce:
La critique de Télérama:
Deux adolescents en quête de clés pour éviter les extinctions d’espèces. Après Demain, un voyage pour repenser le rôle de l’humain sur Terre...
En 2016, dans le documentaire Demain, Cyril Dion avait (avec Mélanie Laurent) pris le parti de redonner espoir en évoquant des alternatives écologiques au système productiviste qui plombe la planète : des initiatives comme autant de graines semées pour des lendemains plus verts(ueux).
Cinq ans plus tard, au moment de défendre la cause animale, l’optimisme a faibli. Que faut-il donc faire pour que politiques et industriels commencent à changer ? Cyril Dion a l’intuition que la solution est à chercher du côté de la jeune génération, née consciente que la Terre pourrait, un jour, se dérober sous ses pieds. L’Anglaise Bella et le Français Vipulan, deux jeunes vegans urbains, sont donc les héros, bardés de certitudes et pleins de bonne volonté, de ce nouveau documentaire aux airs de récit initiatique parfois picaresque — voir leurs tentatives vaines, mais déterminées, pour obtenir entre deux portes une réponse d’un député européen sur la surpêche.
Des plages jonchées de plastique de Bombay au Costa Rica, où l’État, pour protéger la biodiversité, a interdit la déforestation, en passant par le Jura d’un éleveur de brebis obligé de s’adapter aux loups, les deux ados rencontrent nombre d’interlocuteurs brillants et engagés qui leur donnent, chacun à son niveau, des clés pour comprendre comment on en est arrivé à cette extinction de masse. Et, surtout, comment on peut y remédier.
Rythmé, servi par des images puissantes, Animal repose autant sur la candeur de son duo de protagonistes que sur sa maturité politique. Avec un sens de la nuance appréciable, Cyril Dion pose la question de la place de l’homme sur la Terre, de ses droits et devoirs envers d’autres formes de vie que la sienne. Car il s’agit bien, selon le mot de l’un des intervenants, le philosophe et naturaliste Baptiste Morizot, de « se réensauvager nous-mêmes ».